Informations groupe
Une action rond-point à Grenoble le 11 mars (alors que la catastrophe de Fukushima entrait dans sa 6ème année)
+ une action sur les ponts de Lyon avec la coordination STOP Bugey le 18 mars (voir l'article de Lyon Capitale et le reportage de France 3)
+ une soirée expo-ciné-débat en présence d'une délégation japonaise, suivie d'une présentation de kamishibai en collaboration avec Nos Voisins lointains 3.11
+ une soirée expo-buffet-conférence avec les panneaux tirés de Franckushima et Abraham Béhar de l'AFMPGN le 31 mars
=
un mois de mars très actif pour les militant-e-s de SDN38 ! Merci
encore à tou-te-s celles et ceux qui nous ont prêté main forte !
Le
26 avril, pour les 31 ans de la catastrophe de Fukushima, une douzaine
de militant-e-s et sympathisant-e-s de SDN38 ont rejoint à Genève d'une
part un rassemblement de Contratom devant le consulat de France, d'autre
part la grande et dernière vigie devant l'OMS
qui a constitué le point d'orgue de 10 ans de présence quotidienne pour
dénoncer le déni des conséquences sanitaires du nucléaire. Voir les videos des prises de paroles lors de l'inauguration de la stèle apposée sur le lieu de la vigie. FR3, la Tribune de Genève, le Léman Bleu, mais aussi Le Courrier, et le Dauphiné Libéré ont relaté l'événement.
Entretemps nous avons réagi à l'enquête publique concernant le déclassement du LAMA
(Laboratoire d'Analyses de Matériaux Actifs du CEA-Grenoble) pour
protester contre la durée (15 jours) et les conditions (dossier
consultable uniquement en région parisienne) de cette enquête, ainsi que
sur le fait que ni la Commission Locale d'Information ni la plupart des
communes concernées, notamment Grenoble, ne s'étaient prononcées. L'ASN
a prolongé d'un mois l'enquête et mis le dossier à disposition à
Grenoble, ce qui a permis à Mireille d'aller le consulter et de faire
d'édifiantes constatations (voir infos locales).
Nous
avons aussi constitué un dossier de demande de subvention (3000 euros) à
la mairie de Grenoble pour faire réaliser par la CRIIRAD des analyses
de la radioactivité de prélèvements aux alentours de l'ILL et du CEA.
A noter aussi la parution dans la revue Sortir du Nucléaire 73 d'un article de notre ami M. Nguyen Khac Nhan,
président de l'union générale des Vietnamiens de Grenoble-Isère (entre
autres), sur l'abandon du programme nucléaire vietnamien.
Agenda local
Jusqu'au 16 mai, film Sayonara au Méliès.
Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur
ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué. Tania
et son androïde Leona, deviennent les dernières témoins d’un Japon qui
s’éteint à petit feu, non sans poésie et beauté.
3 et 4 juin, écofestival en Grésivaudan : à noter en particulier l'intervention de Roland Desbordes de la CRIIRAD dimanche à 10h sur le thème "Nucléaire, santé et thyroïde".
SDN38 tiendra un stand. C'est l'occasion de nous rencontrer. Nous
ferons bientôt appel à vous pour nous prêter main forte pour accueillir
le public !
Jeudi 8 juin, 20h, Maison des Associations de Grenoble : réunion mensuelle SDN38.
Informations locales
Le LAMA
a fonctionné de 1962 à 2002. Il réalisait des expériences visant à
déterminer le comportement des combustibles (dont le mox) ou matériaux
sous irradiation. Le démantèlement achevé, la procédure de déclassement a
été mise en route en vue de pouvoir réutiliser sans contrainte
radiologique les locaux ou le terrain pour toute activité de recherche
ou industrielle (au total 4500 m2). Voici quelques-uns des éléments du
dossier de déclassement que Mireille a pu consulter...
Les
déconstructeurs se sont heurtés à de nombreux problèmes parce que, lors
de la construction, ce démantèlement n’avait pas été envisagé : ce qui
les a beaucoup gênés, c’est l’exiguité des locaux et l’obligation
d’utiliser en zone de très haute activité des engins de petite
dimension, ce qui a obligé a étendre les horaires de travail de 7h à 19h
puis pour certains travaux de "5h51 à 21h21" [sic]. Au total il y a eu
16 accidents du travail dont 5 "significatifs". Les ouvriers se sont
heurtés au manque de place pour stocker les déchets contaminés qui
étaient en bien plus grosse quantité qu’imaginé. Il a fallu décontaminer
plus largement que prévu. En particulier, le sol sous un monte-charge
s'est révélé fortement contaminé, avec possible "transfert" de
radionucléides (strontium, césium, cobalt et euripium) vers la nappe
phréatique, située à seulement 4 m dessous.
Au Bugey
: trois réacteurs sur quatre sont "en marche" clopin clopant... Tantôt
ils sont en panne, tantôt ils fonctionnent à 25% de leur capacité pour
cause de demande en berne (et ce alors que plusieurs réacteurs sont à
l'arrêt).
Comme dans d'autres centrales, le
réacteur 4 a été remis en marche malgré la mauvaise qualité de l'acier
du générateur de vapeur. EDF a masqué le défaut en présentant des
dossiers à IRSN et à ASN qui ne traitaient que de la ténacité
(résistance à la propagation des fissures) mais pas de la résilience
(résistance aux chocs). IRSN et ASN ont fait semblant de ne pas s'en
apercevoir.
Pour
le réacteur 5 fuyard, l'ASN a autorisé une réparation au lait de chaux.
D'après SDN Bugey, on peut douter de l'efficacité de cette technique
lors d'un accident conduisant à une élévation importante de la
température dans l'enceinte de confinement et donc à l'évaporation de ce
liquide. Par ailleurs, l'ASN a pu contater l'état misérable du site
lors d'une inspection : de l'eau ruisselait depuis le plafond en zone
radioactive suite à des défauts de joints inter-bâtiment ; toujours en
zone contrôlée, des étais soutenaient une dalle dangereusement fissurée
et menaçant de s'écrouler ; dans un autre local, deux armoires roulantes
proches de vannes du circuit d'incendie ne respectaient pas les règles
sismiques.
Signalons la parution de "Bugey 5 mon désamour", de notre ami Jean-Pierre Collet, en vente, chez www.encrerouge.fr ou en commande chez votre libraire.
Et
si un nouvel accident grave survient ? C'est hélàs de plus en plus
probable, et pour celles et ceux qui pensent utile de s'y préparer, vous
pouvez consulter ou acquérir les manuels pratiques édités par les produits du jardin au profit d'Enfants de Tchernobyl Bélarus.
Informations générales
Soutien à Jean Pierre Simon, paysan qui sera jugé pour s'être opposé à l'enfouissement de déchets radioactifs à Bure !
Focus sur la situation à Fukushima
avec un livre « Penser avec Fukushima » (parce que «Fukushima est un
événement qui devrait remettre en cause toute une série de modes de vie
et de pensée») ; une tribune de Cécile Asanuma-Brice, "une catastrophe sans fin", parue sur le site de Sciences et avenir ; une émission de radio galère, "retour en zones contaminées" ; la radioactivité dans les zones réouvertes à l'habitation depuis fin mars.