Alors que le débat public sur l’implantation de deux réacteurs EPR2 à la centrale nucléaire du Bugey s’ouvre à partir de ce mardi 28 janvier, plusieurs élus isérois expriment leur opposition, dénonçant un projet qu’ils jugent démesuré et inadapté aux enjeux climatiques actuels. Alors que ce mardi 28 janvier marque le début du débat public organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) concernant le projet d’EDF d’implanter deux réacteurs nucléaires de type EPR2 sur le site de la centrale du Bugey, située à Saint-Vulbas, dans l’Ain, l’initiative suscite des oppositions notables. “Les élus s’unissent contre les EPR à Bugey !” Le message envoyé par 181 élus locaux, régionaux, de France et de Suisse, est clair.
Nouveaux réacteurs EPR2 à la centrale nucléaire du Bugey : le débat est lancé Ce vendredi 24 janvier, ces derniers ont publié une tribune dans laquelle ils expriment leur “opposition ferme à l’implantation d’une paire de réacteurs EPR2”. Et, parmi les signataires, on retrouve de nombreux élus isérois : Élisa Martin, députée La France insoumise de la 3e circonscription, Jérémie Iordanoff, député Les Écologistes de la 5e circonscription, Sandrine Nosbé, députée LFI de la 9e circonscription, Guillaume Gontard, sénateur écologiste, ou encore Sylviane Nouet, adjointe au maire de Saint-Romain-de-Jalionas, Pierre Mériaux, adjoint au maire de Grenoble, et Isabelle Miroglio, adjointe au maire à La Tronche. Mais aussi d'autres départements de la région : Marie Pochon, députée de la Drôme, Jean-François Coulomme, député de la Savoie, Marjorie de Chastonay, députée au Grand conseil de Genève.
“Symbole d'un choix énergétique dépassé” Les signataires dénoncent un projet qu’ils qualifient de “démesuré, coûteux, polluant, dangereux, symbole d’un choix énergétique dépassé”. Ils estiment que les réacteurs EPR2 détourneraient des ressources économiques précieuses qui devraient être investies dans une transition énergétique véritablement démocratique.
De plus, ils soulignent que la mise en service prévue après 2040 est incompatible avec une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre. Le projet, validé par le président Emmanuel Macron en 2023, prévoit la construction de deux réacteurs EPR2 sur le site du Bugey, avec un coût estimé à 15,3 milliards d’euros.
Un débat public, organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP), est prévu du 28 janvier au 15 mai 2025 pour permettre aux habitants du territoire de s’informer et de partager leurs points de vue sur ce projet.
Les élus isérois signataires de la tribune appellent les habitants à participer massivement à ce débat pour faire entendre leur voix et envisager des alternatives plus respectueuses de l’environnement et adaptées aux enjeux climatiques actuels.